Qu’importe la guerre, la Côte d’Azur aime toujours les oligarques russes – POLITICO

En théorie, les amis les plus fortunés de Vladimir Poutine sont introuvables en Europe. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’UE a adopté des règles visant à bannir d’éminents Russes des milieux d’affaires, à geler leurs avoirs financiers, à saisir leurs villas et à confisquer leurs yachts.

Mais demandez aux directeurs d’hôtel, aux restaurateurs et aux loueurs de bateaux dans les rues bordées de palmiers de la Côte d’Azur et ils vous diront que les Russes continuent de venir. Il existe ici un système bien établi qui leur permet de maintenir leur style de vie et d’éviter les conséquences de la guerre, relatent les professionnels du tourisme à POLITICO. Environ 30 000 russophones vivent à Villefranche-sur-Mer, Antibes, Cannes, Saint-Tropez et Monaco.

Cela s’explique, du moins en partie, par les difficultés liées au régime de sanctions. Le gouvernement a gelé une cinquantaine de propriétés, dont la plupart sont situées sur la Côte d’Azur, appartenant à des Russes visés par le régime de sanctions européen. En avril, deux oligarques, Mikhaïl Fridman et Piotr Aven, ont contesté la décision de l’UE de les inscrire sur les listes de sanctions et ont obtenu gain de cause, franchissant une étape vers la récupération des droits sur sa villa de Saint-Tropez pour le premier et son manoir de La Turbie pour le second. (Si un manoir a été saisi par les autorités, cela n’empêche pas son propriétaire de l’entretenir ou d’y inviter des hôtes. La seule chose qu’il ne peut pas faire est de le vendre.)

Alors que les associations juridiques et les propriétaires ont contesté les règles devant la plus haute juridiction de l’UE, les autorités judiciaires locales s’efforcent de faire face à des règles en constante évolution.

“La plupart du temps, il est tellement compliqué de comprendre qui se cache derrière ces sociétés, trusts ou fondations que le seul moyen d’obtenir une preuve définitive est de perquisitionner ces maisons à la recherche de preuves plus claires”, explique un juge d’instruction de la région, sous couvert d’anonymat car il n’est pas autorisé à s’exprimer publiquement.

Contacté, le ministère des Finances, chargé de mettre en œuvre les sanctions par l’intermédiaire d’une task force, a refusé de commenter.

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