L’herbe plus verte sur Bluesky ? – POLITICO

Chez les écolos, “on réfléchit très sérieusement à quitter Twitter, mais nous n’avons pas encore passé le cap”, confie une députée. “On ne va pas drainer seuls un changement des pratiques”, ajoute un conseiller du groupe à l’Assemblée.

Il est urgent d’attendre. “Aucun mouvement de migration massif en dehors de X ne pourra s’effectuer sans une migration générale du secteur politico-médiatique vers d’autres plateformes”, pointe pour sa part le sénateur socialiste Rémi Cardon, qui craint, comme beaucoup d’autres, de perdre en visibilité.

ET LA LUMIÈRE FUT.  Bien décidées à mettre les ministères devant leurs responsabilités, trois expertes du numérique lancent aujourd’hui un Observatoire des algorithmes publics. Celui-ci propose un recensement des algos utilisés par les administrations pour calculer, par exemple, les tarifs de cantine de vos enfants, le montant de vos allocations chômage, ou le ciblage des contrôles des allocations familiales ou du fisc. “L’idée est de proposer un inventaire qui s’enrichira au fil de l’eau, pour ouvrir la discussion autour des algorithmes et aider à évaluer leurs coûts et leur efficacité”, détaille la sociologue Camille Girard-Chanudet, membre de l’observatoire, à mon collègue Emile Marzolf.

Travail de fourmi. L’inventaire ne recense pour l’instant que 40 algorithmes, soit une infime partie de ceux du secteur public, quand on sait que le seul département d’Ille-et-Vilaine en utilise près de 100, plus ou moins sophistiqués. Il faut dire que les administrations ne leur facilitent pas la tâche : elles ne publient pas leurs propres recensements ! Pour collecter des infos, il faut donc se contenter des celles publiées par certains bons élèves ou obtenues par des journalistes et des chercheurs, user de son droit d’accès à des documents administratifs… et parfois ruser.

Rappel à la loi. Avec cet observatoire, les trois fondatrices veulent rappeler les administrations à leurs obligations légales. A savoir : publier un inventaire, donc, mais aussi en expliquer les règles de fonctionnement. Des obligations qui remontent à la loi Lemaire de 2016, mais aussi à celle de 1978 qui a donné naissance à la CNIL.

Fini de jouer ? Cette initiative suffira-t-elle à mettre la pression sur les ministères et collectivités ? Sans doute pas. L’une des fondatrices, la consultante Soizic Pénicaud, se fait d’ailleurs l’écho du dernier rapport du Défenseur des droits sur l’utilisation des algorithmes et de l’IA dans les services publics. L’institution y recommande notamment de créer un mécanisme de sanction des administrations qui rechignent à lever le voile sur le fonctionnement de leurs algos.

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