Vols en tous genres
Pour les déplacements, l’utilisation de la flotte d’avions gouvernementale est soumise à validation de Matignon, nous explique un conseiller ministériel. Et s’ils ne sont pas disponibles, les ministres se rabattent vers des vols commerciaux ou doivent réorganiser leur emploi du temps.
Certaines ministres ont fait usage de jets privés commerciaux. Parmi les documents obtenus par POLITICO, on trouve la trace d’un voyage de Chrysoula Zacharopoulou le 14 juillet 2022 vers Bucarest pour 34 000 euros. Sur place, la secrétaire d’Etat chargée du Développement assiste à une conférence en soutien à la Moldavie, “à la demande de la ministre” des Affaires étrangères et participe à la célébration de la fête nationale à l’ambassade.
“Entre les cérémonies du 14-Juillet [à Paris] et la conférence, elle n’avait pas d’autres solutions que cette solution là”, explique le porte parole du Quai d’Orsay, précisant que cette demande de voyage en jet a été “dûment validée” par le chef de cabinet de la Première ministre.
Quelques mois plus tard, Catherine Colonna s’est rendue à Berlin pour près de 43 000 euros, elle aussi par le biais d’un jet privé, pour assister à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7.
Mais c’est loin d’être la norme. Pour se rendre à Charm el-Cheikh en novembre 2022 pour la COP27, Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de la Transition énergétique a ainsi pris un vol avec EasyJet, au départ de Milan qui a coûté 93 euros. Le retour, affrêté par Egypt Air en classe économique a coûté 758 euros.
Dans le même temps, Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat à l’Ecologie préférait Air France à l’aller, et EasyJet au retour, pour un coût total de 2 400 euros.